lundi 20 juillet 2015

Interview d'Éva Nina Kozmus

Le Festival Messiaen a toujours voulu mettre en avant des jeunes talents, et c'est dans cette optique que sont donnés des concerts chaque année par des élèves de conservatoire.
Nous allons donc partir à la découverte de ces talents de demain à travers des interviews, et cette semaine nous nous intéressons à Eva-Nina Kozmus , élève au Conservatoire de Lyon.

Bonjour Eva-Nina, pouvez-vous vous présenter pour nos spectateurs ?

- Eva-Nina Kozmus : Enfant, je faisais du karaté en compétition pendant des années en parallèle de mes études de musique. Finalement j'ai décidé d'arrêter le karaté et me consacrer à la musique. À seize ans je suis partie de Slovénie pour réaliser mon rêve d'étudier en France et je suis rentrée au CNSM de Lyon ou je finis ma deuxième année de master en flûte traversière cet année. J'aime toutes les opportunités pour faire de la musique, que ça soit en musique de chambre, à l'orchestre ou en soliste, c'est toujours un moyen génial de communiquer avec le public! Durant mon temps libre j'aime faire de la cuisine (je ne suis pas une cuisinière géniale mais je fais des efforts !) et jouer avec mon chien Vinko qui vit chez mes parents en Slovénie.

- L'invitation au festival Messiaen est-elle importante pour vous, quel est vôtre sentiment quant à votre participation à un tel événement ?

- Eva-Nina Kozmus : Je suis très heureuse d'être invitée à nouveau de participer à un tel festival, c'est un grand honneur. Je suis très contente de pouvoir partager des moments musicaux avec le public du festival qui est toujours très positif et de jouer avec des supers musiciens.

- Effectuez-vous des représentations en dehors du cadre scolaire ?

- Eva-Nina Kozmus : Oui, je fais des concerts aussi en dehors du cadre scolaire, à l'orchestre, musique de chambre et en soliste, ce qui m'a permis de pas mal voyager et de rencontrer des musiciens extraordinaires. J'ai de la chance!

- Quel est votre cursus, qu'est-ce qui vous a dirigé vers l'étude de la musique contemporaine ?

- Eva-Nina Kozmus : Quand je suis rentrée au conservatoire je ne connaissais pas trop la musique contemporaine, on ne la pratique pas beaucoup en Slovénie... Mais en France elle fait une grande partie d'éducation musicale alors j'ai vite fait connaissance, ma première série d'orchestre au conservatoire c'était du Ligeti! En ce moment je suis en train de finir ma deuxième année de Master et elle ne m'a pas lâché depuis, j'ai découvert sa beauté.

- Vortex Temporum est une oeuvre exceptionnelle, une expérience à part dans le monde de la musique contemporaine, qu'est-ce qui vous a attiré dans l'interprétation de cette oeuvre ? De plus, connaissiez-vous cette oeuvre ? Quel est votre ressenti personnel par rapport à celle-ci ?

- Eva-Nina Kozmus : C'est Florent Boffard qui m'a proposé ce projet, je suis vraiment ravie de collaborer avec un tel artiste...Je connaissais l'œuvre avant, j'en avais entendu parler mais je l'ai jamais joué. La première rencontre avec la partition était extraordinaire d'une part pour sa difficulté mais surtout parce que c'est une musique très belle. Je trouve qu'elle trouve sa place dans l'espace et qu'elle nous amène à voyager à travers l'histoire, elle explore la nature, des danses, les sentiments...

Interview publiée le 27 mai sur Facebook.

Interview d'Olivier Robin

Le Festival Messiaen a toujours voulu mettre en avant des jeunes talents, et c'est dans cette optique que sont donnés des concerts chaque année par des élèves de conservatoire.
Nous allons donc partir à la découverte de ces talents de demain à travers des interviews, à commencer par Olivier Robin, élève au conservatoire de Lyon.

Pouvez-vous vous présenter pour nos spectateurs ?

Olivier Robin : Né dans un environnement musical, j'ai commencé à jouer du violon dès mon plus jeune âge. Cependant je n'ai jamais pensé à en faire mon métier pendant ma scolarité, c'est pourquoi j'ai débuté des études de médecine à l'université de Bourgogne après le lycée. Voulant finalement passer beaucoup plus de temps dans la musique et en faire ma vie, j'ai présenté le concours d'entrée au Conservatoire National de Lyon et étudie maintenant dans la classe de Marie Charvet. J'aime énormément partager la musique sur scène, c'est pourquoi je joue le plus possible en musique de chambre ou en orchestre.

- L'invitation au festival Messiaen Est-elle importante pour vous, quel est vôtre sentiment quant à votre participation à un tel événement ?

Olivier Robin : Je suis sincèrement touché de pouvoir participer au festival et suis également curieux de le découvrir. Je ne connais pas bien le monde de la musique contemporaine mais je suis content de mettre enfin les "pieds dedans"!

- Effectuez vous des représentations en dehors du cadre scolaire ?

Olivier Robin : Je joue autant que possible en dehors du cadre scolaire. Il faut s'habituer à jouer dans des salles qu'on ne connait pas et devant un public nouveau. C'est ce qui nous attend à la sortie des études.

- Quel est votre cursus, est qu'est-ce qui vous a dirigé vers l'étude de la musique contemporaine ?

Olivier Robin : Mon cursus musical est resté plutôt "classique" (au deux sens du terme), parsemé parfois de pièces contemporaines, pour les examens ou concours notamment. Quand on m'a proposé de jouer Vortex Temporum, je me suis dit que ce serait l'occasion d'aller plus loin dans l'univers de cette musique.

- Vortex Temporum est une oeuvre exceptionnelle, une expérience à part dans le monde de la musique contemporaine, qu'est-ce qui vous a attiré dans l'interprétation de cette oeuvre ? De plus, connaissiez vous cette oeuvre ? Quel est votre ressenti personnel par rapport à celle-ci ?

Olivier Robin : Avant d'accepter de jouer, j'ai quand même écouté l’œuvre car je ne la connaissais pas. Dès la première écoute j'ai été bluffé, je me sentais dans un autre monde. C'est une musique hors du temps et hors de l'espace qui marque et qui ne s'oublie pas. Sans être spécialiste de Grisey et de musique contemporaine j'ai compris que c'était un chef d’œuvre. J'ai donc tout de suite accepté le défi!

Interview publiée le 19 mai 2015 sur Facebook