samedi 18 mai 2013

La viole qui pleure, le violoncelle qui rit


Le projet d'animation musicale proposé par le festival Messiaen va débuter
prochainement dans plusieurs écoles primaires du Briançonnais.

Les ateliers pédagogiques présentés par Gaëtan Puaud (directeur artistique du festival Messiaen) et réalisés en collaboration avec la Communauté de Communes du Briançonnais, le Conservatoire de Briançon et Madame Petra Duez (animatrice musicale), vont avoir lieu du mardi 21 mai au mercredi 29 mai 2013.
La tournée dans les classes s'achèvera par deux concerts pédagogiques, le jeudi 30 mai 2013 au Théâtre du Briançonnais et à la salle du Dôme de Monêtier-les-bains. Les deux concerts donnés pour les jeunes du Briançonnais permettront d'écouter deux interprètes Aude Vanackère (viole de gambe) et Fernando Lima de Albuquerque (violoncelle). Au programme de ces concerts, des oeuvres de Marais, Bach, Vivaldi, Lutoslawski.



mardi 30 avril 2013

Bénévoles 2013

Rejoignez l'équipe du festival et participez à l'organisation d'un événement musical unique !



Le festival recherche des jeunes bénévoles, dynamiques et sérieux, pour encadrer la 16ème manifestation du 27 juillet au 4 août 2013.

Vous êtes majeurs;
Vous savez lire la musique pour tourner les pages des pianistes;
Vous êtes curieux d'entendre des oeuvres contemporaines, rarement jouées, par des musiciens d'exception et bénéficier de la présence d'un compositeur majeur de notre temps: George Benjamin!


Vous accueillerez artistes, compositeurs, journalistes, spectateurs;
Vous aiderez à la mise en place des concerts et conférences;
Vous  assisterez aux répétitions des musiciens... le tout dans un cadre de montagne exceptionnel!

En contrepartie l'association vous offrira l'hébergement et la nourriture et remboursera les frais d'essence de vos véhicules pendant la manifestation.



Contactez dès à présent Karine Guichard : festival-messiaen@orange.fr









L'affiche et le programme du festival 2013 dévoilés!



Le programme du festival Olivier Messiaen au pays de la Meije 2013
 
 
 
 
est à découvrir sur le nouveau site du festival :
 





lundi 1 avril 2013

L’interview exclusive de George Benjamin



Pouvez-vous-vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Georges Benjamin ; né en 1960, j’ai commencé à jouer et écrire des morceaux à l’âge de sept ans environ. Mon métier principal est celui de compositeur mais je dirige et enseigne aussi (au King’s College de Londres), il m’arrive aussi parfois de me produire en tant que pianiste. 

Vous êtes l’invité d’honneur du festival cette année, que représente pour vous ce statut ?
Tout ce que j’entends à propos du Festival Messiaen m’impressionne, notamment son cadre qui est apparemment extraordinaire. J’adore la Montagne, tout comme Messiaen, et je suis vraiment impatient de ma visite là-bas cet été. Je suis aussi conscient des réussites artistiques du festival depuis sa création, et suis donc profondément touché d’être invité cette année.

Pouvez-vous nous parler du rapport que vous entreteniez avec Messiaen ?
Messiaen m’a accueilli dans sa classe quand je n’avais que 16 ans, il avait l’habitude de m’appeler son « Benjamin », du fait que je sois le plus jeune élève qu’il n’ait jamais eu. Il ne fait aucun doute qu’il était le professeur le plus prodigieux, généreux et engagé imaginable, je me remémore la période pendant laquelle j’étais avec lui à Paris avec un profond sentiment de gratitude et d’émotion.
Nous sommes restés étroitement en contact après son départ du conservatoire de Paris en 1978 et jusqu’à son décès en 1992. Nous nous voyions souvent, que ce soit à Paris ou à Londres, où, durant les vingt dernières années de sa vie il venait souvent en tant que visiteur. La première fois que nous nous sommes rencontrés — en avril 1976 — constitue probablement le jour décisif de ma vie de musicien.

Dans quelles œuvres d’Olivier Messiaen vous retrouvez-vous le plus ?
La première note de Messiaen que j’ai entendue provenait de La Nativité, et je me rappelle encore de l’impact que ces merveilleuses harmonies ont eu sur mes oreilles d’adolescent. Après cela j’ai écouté Turangalila, que j’ai bien sûr trouvé éblouissant. Le niveau d'inspiration de son catalogue est resté remarquablement élevé tout au long de sa carrière, il est donc difficile pour moi de choisir mes œuvres favorites — il y en a trop !

Vous avez été influencé par de nombreux compositeurs tout au long de votre carrière, y a-t-il un artiste qui vous inspire plus particulièrement aujourd’hui ?
Pas vraiment, il vient un moment où l’on doit juste devenir indépendant. Bien que mes compositeurs favoris, de ces deux derniers siècles uniquement, restent Beethoven, Berlioz, Schuman, Chopin, Wagner, Mussorgsky, Mahler, Debussy, Ravel, Stravinsky, Berg, Webern, Janacek, Messiaen, Boulez, Ligeti… Je devrais quand même mentionner l’auteur Martin Crimp, avec qui j’ai collaboré sur deux opéras durant ces dernières années et dont les écrits ont eu une conséquence décisive sur mon travail.

Vous travaillez avec de nombreux orchestres prestigieux et notamment le London Sinfonietta. Pouvez-vous nous parler de cette collaboration ?
Le London Sinfonietta a joué pour la première fois une de mes œuvres en 1980, quand je n’avais que 20 ans, et je l’ai aussi dirigé, au festival d’Aldeburgh. Depuis cela nous avons collaboré régulièrement, et ils demeurent mes plus proches compagnons de musique en Angleterre. Je suis tellement content que nous puissions visiter la Meije ensemble !

Alexander Goehr est aussi invité pour cette 16ème édition, vous avez longtemps travaillé à ses côtés, pouvez-vous nous parler de votre relation ?
Mes études avec Goehr ont débuté immédiatement après que j’ai quitté Paris en 1978. Notre relation n’a pas été simple au début mais, les années passant, il est devenu extrêmement important pour moi, son approche philosophique de la musique a eu un impact considérable. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'autre qui, en quelques mots, pouvait ouvrir de nouveaux champs de pensée, de ceux qui étaient à même de maintenir l'inspiration pendant un morceau entier.
Goehr lui-même était un élève de Messiaen, 30 ans avant moi, mais son père Walter, fût l’un des élèves les plus prometteurs de Schoenberg, à Berlin, donc sa culture musicale est aussi variée qu’immense. Son influence sur l'évolution de la musique moderne au Royaume-Uni, et ce sur plusieurs générations,  a été considérable, aussi est-ce émouvant pour moi qu'il soit avec nous à la Meije cet été.

Avez-vous un projet sur lequel vous travaillez actuellement ?
Après avoir achevé mon premier opéra “Written on skin” l’année dernière, j’entame la conception de mon prochain travail, de ce fait vous allez devoir m’excuser d’être quelque peu cachottier en ce qui concerne la forme que cela va prendre…

vendredi 30 novembre 2012

Alexander Goehr et George Benjamin ont tous deux traversé la Manche pour suivre les cours de Messiaen au Conservatoire de Paris... mais à 25 ans d'intervalle : le premier en 1955-1956 et le second en 1976-1978. Cette année-là, la dernière de la classe Messiae, Benjamin, choisit alors de rentrer en Angleterre et de pousuivre sa formation musicale auprès de son ainé, Goehr, à Cambridge.

En, 2013, les deux désormais fameux compositeurs, referont la traversée ensemble pour assister à l'hommage que leur offrira le festival Messiaen au pays de la Meije pour sa 16ème édition 2013:
                                            "Le Jardin anglais de Messiaen"
Hommage évident à George Benjamin dont la précocité fascinait Messiaen  : "George Benjamin est doué comme devait l'être Mozart jeune" et qui a suivi l'éclosion de son immense talent avec des oeuvres "merveilleusement entendues" disait-il !
Brillant chef d'orchestre, George Benjamin dirigera son fabuleux conte lyrique "Into the Little Hill" avec le London Sinfonietta, le samedi 3 août 2013 à Briançon.
Sa musique ne cesse d'éblouir aussi bien le grand public que les interprètes les plus avertis. Au programme de cette édition 2013, un florilège de ses oeuvres les plus significatives : "Upon Silence", "Viola,Viola", "At First Light", "Piano Figures", "Shadowlines", "Three miniatures for violon solo" ...

Hommage indissociable à Alexander Goehr, pédagogue réputé et compositeur éminent, dont nous aurons le plaisir et la fierté de fair découvrir en France un florilèfe d'oeuvres dont l'étonnante fantaisie pour quatour à cordes et percussion "Since Brass, nor Stone" par le Carducci String Quartet et le percussionniste Owen Gunnel, le dimanche 4 août 2013.

lundi 10 septembre 2012

Le festival Messiaen au pays de la Meije 2012 vu par la presse

Le festival Messiaen au pays de la Meije 2012 vu par la presse

Les concerts

La Création de Partita II de Philippe Manoury, le samedi 21 juillet 2012

"L'archet impérial d'Hae-Sun Kang défend la Partita II de Philippe Manoury pour violon et électronique ...ici, Manoury édifie tout un univers autour de la séquence initiale : une trille devient une guirlande sonore, une longue tenue se transforme en myriade d'étoiles grâce au dispositif de l'Ircam qui agit comme un puissant microscope". Nicolas Baron. Diapason

"Philippe Manoury est le seul compositeur présent au festival Messiaen à n'avoir assisté à la classe de Messiaen qu'en auditeur libre. Libre aussi est cette Partita II pour violon et électronique qui, sous l'archet de Hae-Sun Kang ...Dans ce véritable "concerto" interactif pour violon acoustique et sons de violon transformés en direct par ordinateur, Hae-Sun Kang, dédicataire de l'oeuvre, dirige du violon un orchestre virtuel contrôlé de son écran par Serge Lemouton, réalisateur informaticien formé à l'Ircam... Au centre d'harmonies venues d'ailleurs, Hae-Sun Kang se fait l'alchimiste d'une musique raffinée qui cherche sans rigidité formelle à toucher les sens au travers d'un langage accessible à tous". Gilles Mathivet. Les Affiches de Grenoble

Les Chants de l'Amour de Grisey, le samedi 21 juillet 2012

"Même séduction des timbres lors du concert de l'ensemble vocal Sequenza 9-3 mené par Catherine Simonpietri, épatants dans un chef d'oeuvre à redécouvrir : Les Chants de l'Amour (1985), pour douze voix et électronique... Interjections, soupirs ou gémissements tissent une véritable liturgie du souffle soutenue par de puissants déferlantes vocales évoquant des choeurs tibétains, créées par la magie de l'électronique. On sort groggy de cette incroyable fresque dont les phonèmes déclinent "Je t'aime en vingt-deux langues". Nicolas Baron. Diapason

"Le festival Messiaen au pays de la Meije a fait étape à l'Eglise des Cordeliers... un concert de l'esnsemble Sequenza 9-3 avec l'Ircam. Au programme, des chants de l'amour avec les Cinq Rechants d'Olivier Messiaen (1950) et les Chants de l'Amour de Grisey (1980). Des oeuvres splendides, très surprenantes pour celle de Grisey qui mérite vraiment d'être découverte tant elle est puissante et déconcertante. Ajoutez une interprétation magistrale. Du très grand spectacle". Olivier Buteux. Le Dauphiné Libéré

Les Visions de l'Amen de Messiaen, le dimanche 22 juillet 2012

" L'apothéose du festival était organisée en soirée. D'abord avec un Roger Muraro détendu dans les deux séries d'Images de Debussy. Et, après l'interruption, avec le maître-Roger Muraro- et l'élève- Marie Vermeulin- dans une superbe exécution des Visions de l'Amen de Messiaen. une soirée de rêve, deux générations de grands artistes. Que pouvions rêver de mieux pour conclure ce 15ème festival". Jean-Marie André. Crescendo

Le Noir de l'Etoile de Grisey, le dimanche 15 juillet 2012

"Musique ouverte sur l'immensité et le mystère du cosmos, Le Noir de l'Etoile compte parmi les chefs-d'oeuvre de la littérature pour percussion...A Villar d'Arène, on est littéralement saisi par une composition que les Strasbourgeois dominent de fond en comble. Tant et si bien que sa complexité se fait totalement oublier pour se muer en une expérience physique, musicale et poétique qui laisse le public très nombreux massé sur place littéralement scotché par la puissance et la beauté d'une oeuvre inclassable". Alain Cochard. Concertclassic.com



" Cette musique est impressionnante! Les grosses caisses font trembler mon corps et mes oreilles ne savent plus où se tourner. Comme si le son entrait en moi. Je ne savais pas que la musique était si physique...Lucille, 9 ans, s'exprime à la fin d'un concert de percussion en plein air. Elle fait partie des 90 enfants des écoles de La Grave et Villar d'Arène qui ont étudié toute l'année l'oeuvre qu'ils viennent d'écouter. Malgré le froid, Le Noir de l'Etoile de Gérard Grisey, élève de Messiaen, a fasciné, joué dans un sublime paysage...Stoïque, le public a savouré une musique venue de la nuit des temps, emporté par le magnétisme des ons et des rythmes grâce à la précision des Percussions de Strasbourg". Bruno Serrou; La Croix

le festival Messiaen au pays de la Meije 2012 vu par la pressehttp//festival-messiaen.com