jeudi 11 juillet 2013

En savoir un peu plus sur...George Benjamin

          Compositeur, chef d’orchestre et pianiste, son univers tourne principalement autour de la musique contemporaine. Mais que représente précisément la musique contemporaine? Selon Mr Benjamin, c’est la musique qui est écrite à notre époque et qui reflète les pensées, les croyances et les sons du monde moderne, mais qui ne ressemble à aucune autre forme de musique écrite auparavant.
          S’il est invité cette année encore au festival Olivier Messiaen, ce n’est pas par hasard. George Benjamin a noué des liens très étroits avec Olivier Messiaen depuis qu’il fut son élève à la rentrée 1976 au Conservatoire de Paris (Mr Benjamin était alors âgé de 16 ans seulement) et ce, durant deux ans. La première année, il voyagea chaque mois de Londres à Paris pour assister à ses cours, et devint son élève officiel  seulement la deuxième année. Il lui enseigna l’art de la composition tandis que son épouse, Yvonne Loriod lui enseignait le piano. Toutefois, Messiaen prenant sa retraite,  George Benjamin retourna en Angleterre étudier  la composition à Cambridge.
          Olivier Messiaen était vraiment « un grand homme, et sa grandeur d’âme n’avait d’égal que sa grandeur artistique ». Il était « un professeur dévoué, exceptionnellement gentil, doux et à l’écoute de ses élèves ». En outre, il a été « une grande source d’inspiration » pour plusieurs générations d’élèves à travers le monde entier. « En aucune façon je me considère comme étant son disciple ou son successeur, car l’un des aspects les plus nobles de Messiaen en tant que professeur était le désir qu’il avait de ne pas s’imposer sur le caractère ou le style de ses élèves et de servir les jeunes compositeurs qui se trouvaient en face de lui de la manière la plus humble possible » raconte George Benjamin lui-même. Olivier Messiaen était même prêt à laisser ses élèves s’éloigner de son propre univers pour qu’ils puissent explorer d’autres horizons et emprunter leur propre voie. Et bien sûr, puisque George Benjamin enseigne lui aussi  désormais à de jeunes compositeurs (ce qui est quelque chose qu’il adore faire, soit dit en passant), Messiaen reste pour lui un modèle, bien qu’impossible à égaler.
          Après les années passées à Paris auprès de Messiaen, il partit étudier à Cambridge de 1980 à 1982 avec Alexander Goehr, autre élève de Messiaen. Il fut un professeur merveilleux bien que très différent de Messiaen. Tel un philosophe, il prônait une approche très réfléchie sur l’art de la composition. « Il devint l’un de mes grands amis et je suis par conséquent très heureux que nous soyons réunis à la Meije cet été ».

          En résumé, George Benjamin, compositeur britannique est aussi un artiste musicien pratiquement biculturel (français-anglais) qui a su tirer avantage de ses expériences passées dans ces deux pays et des différents hommes qu’il y a rencontrés, non seulement Messiaen, mais aussi Dutilleux, Boulez, Grisey, Murail et Dusapin. Et même si les cultures de ces deux nations sont très différentes, elles partagent également bien des choses. Les Anglais adorent vraiment la musique Française et il semblerait, d’après les observations de Mr Benjamin, que la France montre un intérêt grandissant pour la musique de ses voisins de l’autre côté de la Manche. 

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